
Témoignage d’une vache issu d’un élevage. Nousi vous fait partager son histoire…
Le choix de manger de la viande appartient à chacun. Je ne suis donc pas ici pour convertir des carnivores aguerris en gentils végétariens. Je veux simplement vous raconter l’histoire d’une âme extraordinaire avec qui j’ai eu l’immense chance d’échanger, et qui a bien malheureusement fini dans l’assiette de quelqu’un. Pour des raisons de confidentialités et de sécurités, je ne citerai pas quel numéro portait cette âme, ni d’où elle venait ni même comment je l’ai rencontré. Durant nos échanges, elle m’a simplement fait partager sous quel nom elle s’appelait (pas le nom ou surnom donné par son éleveur.). C’est donc avec une grande humilité que je vous demande de lire ce témoignage échangé en grande intimité avec Nousi (nom de la vache).
La première fois que j’ai échangé avec Nousi, la prise de contact s’est fait instantanément. Comme-ci elle percevait que je pouvais échanger avec elle. Dans mon esprit, je recevais comme un signe d’appel. Nousi voulait que j’accepte cette prise de contact avec elle. Je me suis donc installée tranquillement, pour établir la communication avec Nousi. Nousi était une vache laitière qui vivait au sein d’un élevage, elle avait déjà donné la vie à plusieurs petits, dont elle ne savait pas ce qu’ils étaient devenus. Lorsque j’ai commencé à me connecter à son esprit, j’ai ressenti un vide immense dans mon cœur, une sensation comme-ci j’avais vécu une multitude de deuils et d’abandon. Ce fut très pénible et douloureux. C’est le genre d’émotion que l’on ressens, lorsqu’on vient de perdre un être cher, on peine à respirer, notre cœur souffre… J’ai du prendre quelques minutes pour me remettre avant de poursuivre. Lorsque j’établie le contact avec un animal, j’essai également de visualiser son environnement. Nousi me fit partager un peu de sa vie. Elle n’était pas seule, d’autres amie l’accompagnaient. Mais cette proximité frustrait beaucoup Nousi. Elle ressentait le besoin de s’isoler parfois, mais elle ne le pouvait pas. Les autres vaches avec qui elle vivait étaient sympathiques, et elles étaient toutes solidaires les unes des autres. Il y avait des temps où elles pouvaient être dehors, mais même en extérieur, la plupart restaient tristes. Le goût de la nourriture n’était pas des plus appétissant. Lorsque je senti que Nousi souhaitait aller plus loin j’engagea l’échange :
La communicante – Bonjour. Nousi – « Salutation d’une vache. » La communicante – Merci de m’ouvrir ton centre énergétique et de bien vouloir échanger avec moi. Nousi – « Cela est important pour moi. » La communicante – Pourquoi ? Nousi – « Car je me sens prisonnière depuis bien trop longtemps maintenant. Et j’aimerais libérer mon esprit. » La communicante – D’accord. J’essaierai de faire eu mieux pour traduire tes pensées. Nousi – « Oui c’est essentiel. » La communicante – De quoi aimerais-tu me parler ? Nousi – « De moi, de ma vie, de mes amies et surtout partager quelque chose. » La communicante – Je t’écoute . Nousi – « Depuis mon enfance on me dirige, tout est déjà écrit à l’avance, et je dois simplement suivre la voie que l’on m’oblige a prendre. » La communicante – Parce que tu es dans un élevage ? Nousi – « Pas un élevage, une prison. » La communicante – Tu n’es pas bien traitée ? Nousi – « Petite, j’ai été séparé très tôt de ma mère. On me donnait autre chose comme nourriture, mais qui n’avait pas le goût de ma mère. La nuit je l’appelais. Et je sais qu’elle m’entendais, mais je pensais qu’elle ne voulait plus de moi. Ce n’est que quelques temps après que j’ai comprit, lorsque j’ai donné naissance à mon premier petit. » La communicante – As-tu subi de mauvais traitement physique ? Nousi – « Je ne sais pas si on peut juger cela de bien ou de mal. Tout dépend du point de vu finalement. Mais physiquement j’ai été un peu violenté. Non pas par méchanceté, mais par gestes habituels des personnes. Mais pour moi, cela n’est jamais devenu une habitude. Alors que d’autres de mes amies anticipaient ces gestes pour les éviter, par habitude, moi j’attendais chaque nouvelle journée comme quelque chose de nouveau, en espérant que quelque chose aurait changé. Mais rien ne changeait. » La communicante – Comment se passait tes journées ? Nousi – « Je ne dors pas beaucoup. Et je m’isole. On est souvent en extérieur, ce qui est assez agréable, même si le confort reste moyen. Lors des pluies, nous n’avons rien pour nous abriter. Alors que certaines craignent la pluie et trouvent cela désagréable. Et puis il y a aussi des périodes où nous sommes enfermé. Ensemble, enfermé dans de petits espaces. L’odeur de l’air n’est pas très agréable, bien que ce soit nos odeurs à nous. » La communicante – As-tu au des contact amicaux avec des humains ? Nousi – « Quelqu’un venait parfois nous saluer, une petite caresse pour certaines. Mais rien de plus. » La communicante – Tu as eu un petit ? Nousi – « Oui. » La communicante – Acceptes-tu de m’en dire un peu plus ? Nousi – « Ce qu’il faut savoir, c’est que avoir un petit n’étais pas mon désir. J’étais jeune, et mon corps n’était pas arrivé à maturité. Mais on m’a forcé, parquée dans un endroit que je ne connaissais pas. Je ne comprenais pas ce qu’on allait me faire. » La communicante – Tu n’as pas rencontré de mâle ? Nousi – « Non. Ils n’étaient pas autorisé là où je vivais. » La communicante – Ce n’était donc pas très naturel… Nousi – « Loin de là. Ce fut violent, douloureux et certaines ont été blessé car elles avaient peur. Voilà comment j’ai eu mon premier petit. » La communicante – Comment as-tu vécu sa naissance ? Nousi – « Je ne l’ai pas rejeté. Je l’ai accepté tout de suite. Mais j’étais très inquiète, car je ne voulais pas qu’il grandisse dans cet environnement. Et puis, le lendemain on est venu me le retirer. Je l’ai entendu m’appeler, il avait peur. j’ai essayé de les en empêcher, mais j’étais coincé. Alors j’ai vu mon petit partir loin de moi. Depuis ce jour je me suis isolée. Mes amies étaient triste pour moi. Mais celles qui avaient déjà connu cela, m’ont dit de ne pas m’attacher pour les prochains. Ce fut si douloureux pour moi de le perdre, que les suivants, je les ai rejeté. A peine mit au monde, je m’écartais pour les laisser le prendre. Je ne me battais plus. Même si au fond de moi j’étais triste. » La communicante – Sais-tu ce que sont devenus tes petits ? Nousi – « Les mâles vivaient un peu, quelques mois, pour ensuite mourir. Certains allaient jusqu’à maturité pour servir de dose à reproduire. Et les femelles, finissaient comme moi. » La communicante – C’est très triste et je suis navrée pour toi et tes amies. Nousi – « Oui, j’aimerais que nos conditions changent. » La communicante – Je le souhaite également. Sais-tu pourquoi tu es dans cette vie ? Nousi – « Oui bien sur. Je suis consciente de ce que l’on attend de moi. » La communicante – Qu’en penses-tu ? Nousi – « Je ne suis pas contre de servir comme nourriture à d’autres êtres. Après tout, moi même je mange des êtres. Tout est question d’équilibre. Mais vivre ainsi non, ce n’est pas une vie. » La communicante – Qu’est-ce que tu aimerais ? Nousi – « Tout simplement être libre, pouvoir choisir et que les choses se fassent naturellement. Ce que l’homme ne comprend pas, c’est qu’il n’a nul besoin de tout contrôler pour obtenir ce qu’il désir. Nous laisser vivre tranquillement peut tout aussi bien lui apporter ce dont il a besoin. Mais l’Homme est dans l’excès de tout, et cela je l’ai bien comprit. » La communicante – Quel âge as-tu ? Nousi – « Je ne compte pas le nombre d’années. Mais je suis dans cette vie depuis environs 7 ans. » La communicante – Et tu as eu combien de petits ? Nousi – « Beaucoup… » La communicante – Tu est une vache qui produit beaucoup de lait ? Nousi – « Oui, tous les jours, je ne fais que ça. J’en ai des douleurs aux mamelles. » La communicante – Aimerais-tu arrêter ? Nousi – « Je souhaiterai n’avoir jamais commencé ! » La communicante – Je te remercie pour cet échange. Je suis profondément désolée pour cette vie de misère que tu as. Nousi – « Cela va bientôt prendre fin. » La communicante – Comment ça ? Nousi – « Je me suis blessée il y a quelque temps avec une barrière. Et depuis quelques jours on me laisse un peu tranquille. Je suis avec d’autres vaches. Et nous sommes conscientes qu’il va se passer quelque chose. »
A ce moment là le canal s’est refermé sans que je puisse faire quelque chose. Nousi avait mit fin à notre échange. Je suis restée très attristé pour elle et ses amies, mais surtout frustrée de ne pas pouvoir terminer notre échange. Quelques semaines plus tard, je sentais de nouveau ce flux d’énergie. Je me doutais qu’il était arrivé quelque chose à Nousi, même si, inutile d’être devin pour le savoir… Je décida donc de contacter l’esprit de Nousi une nouvelle fois, mais sur un autre plan. J’ouvris le canal pour tenter de ressentir l’âme de Nousi de l’autre côté. Et sans grande surprise, Nousi était là. Elle m’attendait.
La communicante – Bonjour Nousi. Nousi – « Resalutation. » La communicante – J’ai ressenti ton « appel ». Nousi – « Oui, je voulais te remercie et te dire au revoir. Que tu saches que j’étais bien de l’autre côté. » La communicante – Que s’est-il passé ? Nousi – « Nous avons été transporté de longues heures avant de finir nos jours. » La communicante – Serais-tu d’accord pour me raconter ? Nousi – « C’est pour cela que je voulais te contacter. Après un long voyage, je pensais que j’allais être dans un endroit un peu plus tranquille. Mais non. On nous a forcé à descendre, certaines étaient effrayées, sont tombées, impossible pour elles de se relever et pourtant on nous obligeait à leur marcher dessus pour pouvoir passer. Une de mes amies attendait un petit, nous avions tout essayé pour la protéger en nous mettant autour d’elle. Mais à l’aide de quelque chose qui piquait fort, on nous a poussé. Puis nous sommes allées dans une salle très petite, froide et avec une affreuse odeur. Nous avons attendu et passées plusieurs heures ici. Puis une barrière s’est ouverte et nous devions avancer une à une. Nous sommes allées autre part, et là il y avait beaucoup de bruit de machine mais aussi des cris de d’autres vaches. L’odeur était la pire que je n’avais jamais sentie. Le sol était humide, avec de l’eau. Il y avait des humains, habillés en blanc avec du rouge. On a attrapé mon amie qui était devant moi, un homme lui a attaché la patte et quelque chose lui a tapé la tête, mais je n’ai pas comprit pourquoi. Puis elle a été soulevé en l’air, et j’ai vu ensuite qu’un autre homme lui ôtait la vie. Il y a beaucoup de sang. Et moi, j’étais là, on m’obligeait à voir non seulement la mort atroce de mon amie, mais la fin qui m’attendait. J’étais si triste, je n’avais pas peur, mais je me souviens avoir été profondément triste. Et puis ce fut mon tour. Autant dire que je n’ai pas comprit plus pourquoi on nous tapait sur la tête. Je me suis vu soulevé par la patte, c’était douloureux, ma jambe a craqué plusieurs fois. On m’a vidé de mon sang. Pensant très certainement que j’étais morte, d’autres hommes ont commencé à découper mon corps. C’est là alors, que j’ai comprit que pour éviter de trop souffrir, il fallait que mon âme quitte mon corps au plus vite. » La communicante – C’est horrible… Tu as réussi a quitter ton corps avant de trop souffrir ?Nousi – « Heureusement oui. Mais d’autres non. Je les entendait hurler de douleurs. C’est pourquoi certaines réagissent plus que d’autres. » La communicante – Tu m’as dit que tu as été triste. Triste de mourir ? Nousi – « Non pas du tout ! J’étais triste de constater qu’il n’y avait aucun espoir et que rien ne changerai. » La communicante – Comment as-tu vécu ton passage vers l’autre côté ? Nousi – « Une libération ! Non pas que je voulais mourir et très certainement pas dans les conditions que j’ai eu. Mais, mon âme mourait chaque jour un peu plus. » La communicante – Que fais tu à présent de l’autre côté ? Nousi – « Je suis avec mes amies, et je fais ce que je veux. » La communicante – Penses-tu revenir dans une autre vie ? Nousi – « Très certainement oui, mais je reviendrais pour faire bouger les choses. » La communicante – Tu semble avoir une grande personnalité et une grande âme. Nousi – « J’ai compris la mission que je devais faire. C’est pourquoi moi, Nousi la vache que j’ai été, une vache parmi d’autres, je cherche à faire entendre mon vécu, le vécu de millions d’autres vaches, afin que cela change. » La communicante – Lors que notre premier échange, tu m’avais dit que cela ne te dérangeait pas de servir comme nourriture. Est-ce que cela a changé maintenant ? Nousi – « Non. Je pense encore que nous avons tous un rôle à jouer pour la survit de chacun. En revanche, et c’est là où mon âme va s’élever, c’est que concernant les conditions de vie irrespectueuses et la mise à mort déplorable, sans aucun remord, compassion et émotion. Je m’inquiète du système émotif profond de l’être humain. Chaque être vivant mérite de vivre avec dignité, et de mourir dans le respect. » La communicante – Je suis bien en accord avec toi. Donc, tu aimerais que notre échange soit comme un message ? Nousi – « Oui, c’est essentiel ! Mon âme travail sur ça pour pouvoir s’élever. » La communicante – Ton message sera partagé. Nousi – « Merci. » La communicante – Y a t-il autre chose que tu souhaiterais transmettre ? Nousi – « Nous les animaux n’avons pas de haine envers nos bourreaux. Nous sommes conscient que certains sont dépourvus de tout sentiment d’amour. » La communicante – Avant de finir, j’aimerais te poser une question. Certaines personnes ont fait le choix de ne pas manger de viande, quand d’autre continuent de le faire. Que penses-tu de cela ? Nousi – « L’amour et le respect véritable sont des notions essentielles au bien être d’une âme. Mais il est important que cette âme agisse en fonction de ce qu’elle ressent réellement. Se nourrir de notre chair ne nous dérange pas. Laissons-nous vivre pleinement notre vie et mourir dans la dignité, et nous vous offrirons volontiers notre énergie corporel pour satisfaire la vôtre. »
Et ce fut le dernier message que Nousi me transmit. Cet échange m’a fait beaucoup réfléchir. Je connaissais un peu dans quelles conditions parfois les animaux sont traités, mais ressentir les émotions de cet être fut pour moi une réelle révélation. Ce partage n’est aucunement là pour culpabiliser ou juger le choix de chacun. Mais simplement, pour que vous puissiez vous aussi réfléchir à vos choix, à vos agissements et peut être vous poser les bonnes questions.
